La Cour suprême des États-Unis a accepté d’entendre une contestation des protections fédérales pour les entreprises d’Internet et des médias sociaux les libérant de la responsabilité du contenu publié par les utilisateurs dans une affaire impliquant un étudiant américain abattu lors d’un saccage en 2015 par des militants islamistes à Paris.

Les juges ont interjeté appel des parents et d’autres proches de Nohemi Gonzalez, une Californienne de 23 ans qui étudiait à Paris, contre la décision d’un tribunal inférieur qui a innocenté YouTube, propriété de Google LLC, d’actes répréhensibles dans un poursuite en dommages-intérêts monétaires que la famille a intentée en vertu d’une loi antiterroriste américaine. Google et YouTube font partie d’Alphabet Inc.

La Cour suprême a également accepté d’entendre un appel distinct de Twitter Inc contre la décision du tribunal inférieur de relancer une action en justice similaire contre cette société, mais pas sur le sur la base de l’article 230.

Le procès contre Google l’accuse de soutenir matériellement le terrorisme en violation de l’Anti-Terrorism Act, une loi fédérale qui permet aux Américains de récupérer des dommages liés à”un acte de terrorisme international”. Le procès alléguait que YouTube, par le biais d’algorithmes informatiques, recommandait à certains utilisateurs des vidéos du groupe militant de l’État islamique, qui revendiquait la responsabilité des attentats de Paris.

2021 a rejeté le procès dans une décision s’appuyant en grande partie sur une autre loi, connue sous le nom d’article 230 de la Communications Decency Act de 1996. services » en s’assurant qu’ils ne peuvent pas être traités comme « éditeur ou conférencier » d’informations fournies par d’autres utilisateurs.

Le procès a fait valoir qu’une telle immunité ne devrait pas s’appliquer lorsque la plate-forme de l’entreprise recommande certains contenus via des algorithmes qui identifient et affichent le contenu le plus susceptible d’intéresser les utilisateurs, en fonction de la façon dont les gens utilisent le service.

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L’article 230 a suscité des critiques de tout l’éventail politique. Les démocrates lui ont reproché d’avoir donné aux entreprises de médias sociaux un laissez-passer pour diffuser des discours de haine et de la désinformation. Les républicains l’ont décrit comme un outil de censure des voix à droite, en particulier après que Twitter et d’autres plateformes ont interdit au président de l’époque Donald Trump après qu’une foule de ses partisans ait attaqué le Capitole américain lors d’une émeute meurtrière le 6 janvier 2021. Trump comme le président a demandé en vain son abrogation.

Gonzalez faisait partie des 130 personnes tuées à Paris lors des attentats de 2015, qui comprenaient des attentats-suicides et des fusillades de masse. Elle se trouvait dans un bistrot appelé La Belle Equipe lorsque des militants ont tiré sur la foule des convives.

Les plaignants ont déclaré que l’algorithme de YouTube avait aidé l’État islamique à diffuser son message militant en recommandant aux utilisateurs les vidéos du groupe, y compris celles visant à recruter des combattants djihadistes, et que”l’assistance”de l’entreprise était une cause des attentats de 2015.

La famille de Gonzalez a fait appel de la décision du 9e circuit auprès de la Cour suprême, notant que si les algorithmes peuvent suggérer des vidéos de danse bénignes à certains,”d’autres recommandations suggèrent que les utilisateurs regardent des contenus incitant à un comportement dangereux, criminel ou autodestructeur.”

La famille a ajouté que la suppression des protections de l’article 230 inciterait les sites Web à cesser de recommander des contenus préjudiciables, tout en affirmant que l’octroi de l’immunité”prive de réparation les victimes qui auraient pu prouver que ces recommandations avaient causé leurs blessures, ou le décès de leurs proches.”

Dans l’affaire contre Twitter, des membres de la famille américaine de Nawras Alassaf, un citoyen jordanien décédé lors d’une fusillade de masse dans une boîte de nuit en 2017 à Istanbul al ainsi revendiqué par l’État islamique, a accusé cette société de médias sociaux d’avoir violé la loi antiterroriste en ne contrôlant pas la plate-forme pour les comptes ou les publications de l’État islamique.

Dans la même décision, le 9e circuit a annulé la décision d’un juge fédéral de rejeter l’affaire contre Twitter, mais n’a pas évalué la demande d’immunité de Twitter en vertu de l’article 230.

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