Un tribunal canadien a ordonné à Google de payer 370 000 $ de dommages et intérêts pour diffamation à un homme d’affaires après que les résultats de la recherche l’ont faussement accusé d’agression sexuelle sur enfant.

L’histoire commence en avril 2007 lorsqu’un soi-disant”homme d’affaires éminent » a remarqué que certains clients refusaient de faire affaire avec lui sans raison apparente. Il a ensuite décidé de rechercher son nom dans Google et de voir ce qui se passait. L’homme d’affaires a découvert qu’un site Web appelé RipoffReport l’avait accusé d’une condamnation pour pédophilie en 1984.

Malgré la demande de l’homme de supprimer le rapport, le propriétaire du site Web a refusé et lui a demandé de fournir des preuves pour prouver son innocence. Maintenant, le juge Azimuddin Hussain de la Cour suprême du Québec a ordonné à Google de verser 500 000 CAD (environ 370 000 $ en dollars américains) à l’homme d’affaires pour atteinte à sa réputation.

Google doit verser 500 000 $ à un Canadien en guise de dédommagement pour diffamation

Le juge soutient que Google a mal compris loi canadienne lorsqu’on lui a demandé de supprimer les résultats de son historique de recherche. Selon la loi canadienne, une victime d’une fausse accusation en ligne doit déposer une plainte dans un délai d’un an après avoir pris connaissance des allégations.

L’homme d’affaires, à la place, a d’abord demandé à Google de supprimer l’article. Cependant, la société a refusé de supprimer le lien, citant l’article 230 du Communications Decency Act aux États-Unis. Cet article exonère les entreprises comme Google d’être responsables du contenu de tiers.

“Google a ignoré le demandeur, lui a dit qu’il ne pouvait rien faire, lui a dit qu’il pouvait supprimer l’hyperlien sur la version canadienne de son moteur de recherche mais pas sur celui des États-Unis, mais a ensuite permis qu’il réapparaisse sur la version canadienne après un jugement de 2011 de la Cour suprême du Canada dans une affaire sans rapport avec la publication d’hyperliens. Le juge a écrit dans son verdict.

Google a également cité l’accord de libre-échange Canada-États-Unis-Mexique et a soutenu que la loi québécoise est contraire à l’article 230 de la Communications Decency Act des États-Unis.. L’entreprise est finalement obligée de payer 370 000 $, et c’est une chance que le juge ait refusé la demande du plaignant de 6 millions de dollars de dommages-intérêts punitifs.

Le juge Hussain a décrit l’affaire comme un”cauchemar éveillé”pour le plaignant tout en ajoutant que Google a agi de bonne foi lorsqu’il a refusé de supprimer le rapport. Enfin, Google devrait supprimer tous les liens vers des messages diffamatoires dans les résultats de recherche au Québec.

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